Qu'avons-nous appris sur vos homologues dans le secteur des biens de grande consommation ?
Je n'évoquerai que quelques conclusions intéressantes.
Premièrement, à plus long terme, ils sont moins préoccupés par les priorités traditionnelles (comme rivaliser avec les concurrents en place et les nouveaux arrivants sur le marché) et plus préoccupés par les risques mondiaux qui échappent largement à leur contrôle. Ils s'inquiètent, par exemple, de la stagnation économique (48 %), des pénuries de ressources (42 %), des failles de cybersécurité (probablement parce que beaucoup de collaborateurs travaillent encore à distance), des épidémies de maladies infectieuses (31 %), du changement climatique (36 %) et des conflits sociaux (27 %).
Deuxièmement, la durabilité est désormais perçue comme un moteur clé de revenus et d'efficacité.
Il s'agit là d'un véritable changement, car le passage au vert entraîne presque toujours une augmentation des coûts, souvent substantielle, ce qui réduit les marges et nuit au résultat net. Mais aujourd'hui, « améliorer la durabilité des produits et des services » est devenue la deuxième stratégie la plus importante pour augmenter les revenus. Il est clair que nous sommes arrivés à un point où les entreprises de biens de grande consommation considèrent que les investissements stratégiques importants dans la durabilité sont essentiels à leur image de marque et à leur réputation. Les gouvernements mettent en place des réglementations environnementales, sociales et de gouvernance, les consommateurs sont mieux informés sur l'environnement et tous deux exigent des entreprises qu'elles fassent tout le nécessaire pour protéger notre environnement.
Enfin, troisièmement, ils s'attendent à ce que la réalisation de leurs trois priorités stratégiques pour 2023 et 2024, à savoir l'augmentation du chiffre d'affaires (37 %), l'amélioration de l'efficacité (33 %) et la réduction des risques (29 %), implique une transformation significative des processus pilotée par la technologie. Par exemple, comment les participants du secteur des biens de grande consommation prévoient-ils d'accroître leur efficacité ? Comme le montre la figure, leur stratégie principale consiste à se serrer la ceinture en contrôlant mieux les dépenses. Cela implique généralement de faire passer les processus de planification, de suivi et de paiement manuels et basés sur des feuilles de calcul au numérique. Et ils devront réduire leurs dépenses, car leur deuxième stratégie la plus citée, à savoir « rendre les processus opérationnels plus durables » ou « écologiques », se traduira probablement par une hausse des coûts d'exploitation. Pour cela, il peut être judicieux d'investir dans des initiatives circulaires de recyclage et de réutilisation, qui peuvent contribuer largement à réduire l'impact sur l'environnement, mais peuvent s'avérer coûteuses et nécessiter de nouveaux processus majeurs. Leur troisième stratégie la plus citée (« accroître l'automatisation ») impliquera de réinventer la façon de travailler à l'ère du numérique et le fonctionnement des processus fondamentaux.
Figure : Comment les entreprises de biens de grande consommation prévoient d'améliorer leur efficacité
Toutes ces conclusions vont dans le même sens : votre entreprise doit moderniser ses méthodes d'amélioration et transformer ses processus afin de pouvoir relever les défis et saisir les opportunités qui se présenteront à elle. [GF2] [GF3] Il n'est donc pas étonnant que le rapport SAP Insights révèle que les entreprises considèrent avant tout l'amélioration de la flexibilité des processus et l'adaptabilité au changement (41 %) comme absolument essentielles à leur réussite future.
Le défi est de savoir comment transformer les processus en toute sécurité, fiabilité et de manière continue.
Cela est loin d'être simple si vous disposez de nombreux systèmes hérités, de processus et de données cloisonnés, de méthodes de travail manuelles et papier et de collaborateurs extrêmement réticents. De plus, votre infrastructure sous-jacente peut être rigide et l'exécution des tâches dans les processus de bout en bout peut être caractérisée par une certaine fragilité. La modification d'une seule étape peut avoir des conséquences imprévues.
Les entreprises de biens de grande consommation, où qu'elles en soient dans leur parcours de transformation numérique, doivent donc faire de la transformation des processus une compétence clé. Cela nécessite une approche continue en plusieurs étapes qui débute par la compréhension du fonctionnement actuel des processus et l'identification des opportunités présentant le retour sur investissement le plus élevé selon les prévisions. Les équipes peuvent ensuite collaborer, modéliser et simuler les nouveaux processus afin de déterminer comment optimiser leur efficacité (par exemple, grâce à l'automatisation). En insufflant les changements de manière collaborative et en impliquant toujours dans vos décisions les professionnels les plus compétents du domaine, et pas seulement les dirigeants, vous pouvez obtenir les meilleurs résultats et garantir une adoption rapide. Une fois les processus lancés, vous devez mettre en place un suivi en matière de conformité et d'amélioration continue.
Vous souhaitez en savoir plus et découvrir comment SAP peut vous aider à mettre en œuvre la transformation de vos processus ? Téléchargez le nouveau livre blanc de SAP intitulé «Opérationnaliser la transformation continue des processus dans le secteur des biens de grande consommation : ce qu'il faut savoir pour comprendre, améliorer et transformer les processus rapidement et à grande échelle».